Point de repère : l’immixtion (dit aussi commixtion)

C’est un rite très ancien de la messe, montrant l’unité du Corps et du Sang manifestés dans l’Église, en communion avec le pape et les évêques.

Situé après la fraction du pain, c’est le geste pour le prêtre de mettre dans le calice un fragment de l’hostie consacrée. Pendant ce rite, le prêtre dit à voix basse la prière suivante : « Que le Corps et le Sang de Jésus-Christ, réunis dans cette coupe, nourrissent en nous la vie éternelle», ce qui souligne ainsi un des fruits de la messe : nourrir en nous la vie éternelle, c’est-à-dire la vie divine en notre vie humaine.
C’est aujourd’hui, ici et maintenant, que se vit cette « vie éternelle ».

Le Missel ne donne pas d’explication de ce rite. Diverses interprétations ont été proposées :
• on suppose qu’il s’agissait primitivement du fermentum : un morceau de pain consacré(donc le Corps du Christ) de la messe du Pape, en tant qu’évêque de Rome, était porté aux prêtres des églises de Rome qui, en raison du service qu’ils assuraient auprès de leurs fidèles, ne pouvaient assister à la messe papale. Cette fraction d’hostie était mise alors dans le calice du prêtre célébrant la messe. On manifestait ainsi l’unité du presbyterium, c’est-à-dire de l’ensemble des prêtres de Rome avec leur évêque ;

• il existe aussi une autre explication : le pain et le vin consacrés sont devenus le Corps et le Sang du Christ ressuscité. Ils apparaissent séparés sur l’autel : ce qui représente la mort du Christ. En les réunissant dans la coupe, on signifie la résurrection qui a réuni à jamais, l’âme et le corps du Christ. Ce rite marque sous les deux espèces et de façon visible l’unité du Corps du Christ ressuscité.