Le mot du curé – Septembre 2018

Bonjour,

Je suis votre nouveau curé.

On s’est peut-être déjà croisés ici ou là, dans la rue, au forum des associations, à la messe, sinon ça viendra très vite. Dans ce premier édito, je me présente rapidement, ainsi que mes missions actuelles.

Comme Didier, je suis un prêtre diocésain, du 92.
J’ai fêté il y a deux ans mes 25 ans de ministère. J’ai souvent été en paroisse à mi-temps : 7 ans vicaire à la Cathédrale de 1992 à 1999, puis 12 ans curé des paroisses de Nanterre Nord (Saint Paul, Sainte-Catherine-de-Sienne et Notre-Dame-de-la-Miséricorde)… Alors que sur l’autre mi-temps j’ai accompagné l’aumônerie de l’enseignement public de Nanterre de 1992 à 1994, puis été 12 ans aumônier des étudiants de Paris X Nanterre de 1994 à 2006.
À partir de 2006, j’ai continué mes 12 ans de curé de Nanterre Nord, jusqu’en 2011, mais cette fois à plein temps.
A partir de 2011 jusqu’à maintenant, l’évêque m’a envoyé avec un mi-temps pour soutenir et accompagner les mouvements de la mission ouvrière dans le sud du diocèse, en parallèle avec une présence comme vicaire à la paroisse Saint-Jean-Porte-Latine à Antony (quartier : les Baconnets).

Dans ces années, quels centres d’intérêts prioritaires (mais pas exclusifs) ?
Comme pour tant d’autres, Dieu est venu me chercher, ce qui peut-être me donne une sensibilité particulière à ceux pour qui l’accès à la foi chrétienne et/ou la participation à la vie de la communauté chrétienne ne sont pas complètement évidents : Mission ouvrière, Mission étudiante, catéchumènes et recommençants, galériens de tous poils, sans papiers, sans argent, sans toit… Je ne suis pas encore complètement rentré de ma coopération au Cameroun il y a 30 et quelques années, d’où un intérêt vif pour les questions de politique africaine et de solidarité internationale, et aussi les questions touchant à ce qu’on appelait jadis « inculturation » de la foi. En même temps que l’intérêt pour la solidarité, la justice et l’engagement pour un monde nouveau, je suis aussi tourné vers la tradition, celle du terroir basque dont est issue ma famille, celle des églises romanes que j’ai longtemps fait visiter avec l’association CASA, celle croisée dans des traditions africaines, avec les ressources qu’elles mettent en oeuvre pour maîtriser les forces du mal.

Je suis donc maintenant, pour ¾ temps curé des trois paroisses de Châtenay-Malabry (je garde un quart temps pour la mission ouvrière, soit pour l’essentiel l’accompagnement du secteur ACO 92 sud, et en direct de deux équipes à Antony et Bagneux, et le soutien à la fondation dans les quartiers).

Par rapport à l’organisation que vous connaissez, on va commencer de la même manière (comme Didier, je suis curé des trois paroisses et accompagne l’AEP, Aumônerie de l’Enseignement Public, et Sophie Barat), avec une différence majeure : Jean-Claude Bée étant passé en situation de retraite nous donnera des bons coups de main mais ne sera plus référent de Sainte-Bathilde ; je serai référent de Sainte-Bathilde et de Sainte-Thérèse, Joseph restant bien sûr prêtre référent de Saint-Germain. Si c’est supportable, je continuerai à participer à l’accueil de jour des gens de la rue dit « la pause » à Antony, dans le cadre du secours catholique – après tout à « la pause » il y a aussi des bénévoles, ou habitants précaires, ou squattant, de Châtenay. Les villes et les activités ne sont pas si cloisonnées et si étanches ; ces dernières années il m’est arrivé, sur la Butte Rouge, de participer à des propositions de style « mission ouvrière » (Partage et Parole), ou de réveillonner dans des familles africaines apparentées à mes paroissiens des Baconnets.

Certains pourraient trouver ça lourd, pour ma part je suis très confiant.
Outre que le Seigneur ne dort pas, je rencontre chaque jour, depuis que je suis à Châtenay, des acteurs de la vie d’église avec une vraie dimension pastorale, qui savent ce qu’ils font et pourquoi ils le font, qui peuvent avoir du caractère mais aiment travailler en équipe, attentifs aux relations dans les communautés (que chacun soit reconnu, soutenu), mais tournés vers l’extérieur, pour que les communautés soient en mission, repérées comme des lieux où manifestement on peut respirer, parler et écouter, accéder au Christ.

Père Dominique Doyhénart